Jules César aurait emmené en Provence le néflier lors de la conquête de la Gaule. Cet arbre fait partie aussi de la tradition provençale. On le rencontrait près des maisons ou dans les bordures des jardins là où la place reste plus sauvage.
Le néflier peut devenir un arbre très élevé, avec un tronc imposant et dépasser le faîte des maisons. Les vieux arbres de plus de cent ans qui atteignaient plus de 15 mètres de haut ont disparu lors des grands gels de 1956. Les néfliers actuels ressemblent pour l’instant plutôt à des arbustes de 3 à 6 mètres de haut. Cependant, ils portent toujours ces fruits étranges d’une couleur jaune orangé très soutenue qu’ont mangés tous les enfants des villages de Provence.
Historique
Le néflier serait originaire des Balkans ou du Nord de la Perse. Originaire de l’orient, il est arrivé en Europe au 2eme Siècle avant Jésus-Christ. Il portait alors le nom de “mespilus“.
Le néflier, dont les fruits sont aussi appelés “les culs de chien” peut être sauvage ou cultivé.
Botanique
Le néflier du latin “mespilus germanica” est de la famille des Rosacées. Il existe aussi le néflier du Japon qui peut atteindre.
Le néflier commun est un arbuste, d’une hauteur maximum de 6 mètres, Il existe aussi le néflier du Japon qui peut atteindre plus de 12 mètres. Cultivé, mais vivant aussi bien à l’état sauvage, le néflier est plus ou moins épineux. Ses rameaux sont souvent tortueux et retombants et son écorce brun clair, se fissure en écaille en vieillissant. Ses feuilles sont alternes et brillantes.
Les fruits appelés nèfles sont étonnants par leur forme en bourse. Leur couleur jaune orangé et par leurs graines qui ressemblent à des noyaux. Au nombre de trois elles sont luisantes et belles. C’est à l’automne quelles sont prêtes à manger. Ce sont des fruits un peu abandonnés que peu de gens consomment. Pourtant ils ont un goût très doux et sont très riches en vitamines C.
Le néflier, s’adapte facilement à la nature du sol et au climat mais préférera un sol pas trop humide, léger et acide. Il est un bel ornement dans les jardins.
Légende
Dans le jardin de ma voisine, quand j’étais enfant, il y avait un néflier du Japon qui avait largement dépassé les toits de mon village. Il était immense et impressionnant. Nous étions quatre gamines et pour encercler son tronc nous devions tendre nos bras pour réunir nos mains.
Il était pour nous quatre l’arbre roi. Nous déposions à ses pieds nos offrandes faites de couronnes de clématites sauvages, longue lianes que nous tressions.
Nous portions aussi ces couronnes pour faire la danse sacrée tout autour du tronc avec plein de révérences et de longues litanies.
Il fut l’unique spectateur de nos pièces de théâtre inventées et il nous a toujours applaudi avec ses longues branches surtout si le vent soufflait.