Jujubier

Le jujubier n’est pas spontané en Provence mais dans mon village, il était planté, dans beaucoup de maison, près de l’enclos des poules. Il faisait partie autrefois de la vie provençale. Cependant, il tombe maintenant dans l’oubli, effacé par la mode des oliviers et des cyprès. Il est pourtant très original avec un port très particulier donné par ses rameaux tortueux et l’élégance de ses feuilles vernissées et brillantes. Si les fleurs n’ont que peu d’intérêt, les fruits rougeâtres, les jujubes, de la grosseur d’une datte faisaient la joie des enfants. Mûrs en Octobre c’était après les raisins un des derniers fruits de l’année.

Botanique

Le jujubier est un arbuste épineux  mesurant jusqu’à 8 mètres. L’originalité du jujubier est dû à ses rameaux de deux sortes certains grêles et effilés et d’autres tortueux et en zigzag. Ses feuilles alternes sur deux rangs opposés, à très courts pétioles, ovoïdes, faiblement dentelée, avec 3 nervures, mesurent de 1 à 2 cm de long. A la base de chaque feuille se trouvent deux épines, l’une droite et longue l’autre recourbée et courte.

Les fleurs, d’un jaune verdâtre (3 à 4mm), pédoncule plus long que le calice, sont en petits paquets à la base des feuilles et fleurissent vers les mois de juin, juillet. Ses fruits presque ronds et charnus,  d’une couleur rougeâtre sont appelé chichoulies en provençal et guindaulier en Languedoc. Ils se récoltent en septembre, octobre. Les jujubes font partie des 4 fruits “pectoraux” (dattes, figues, raisin secs). Leur pulpe d’un blanc jaunâtre est un peu farineuse mais douce.

Historique

Le jujubier, (de l’Arabe zizouf) en latin zizyphus jujuba, en provençal i ginjoulie, de la famille des rhamnacées serait originaire de Perse. Il aurait été introduit en Asie où il se serait naturalisé il y a 2500 à 3000 ans.

Le consul Sextus Papinius au temps d’Auguste de Syrie, l’aurait offert aux Grecs et aux Romains. Nous retrouvons le jujubier dans toute la région méditerranéenne où il est actuellement cultivé et parfois subspontané.